///TEST/// Le système aquaponique de la MAM Orge’Mômes en détail ///TEST///
Après une présentation plutôt générale du système d’aquaponie présenté dans cet article, je souhaitais vous en dire un petit peu plus dans les détails de sa conception…
Après une présentation plutôt générale du système d’aquaponie présenté dans cet article, je souhaitais vous en dire un petit peu plus dans les détails de sa conception…
Je suis heureux de pouvoir commencer à partager avec vous des nouvelles de notre micro-ferme en aquaponie “De l’eau à la bouche” . Voilà la concrétisation de deux ans d’engagement collectif au service d’un beau projet !
Nous avons créé un modèle d’aquaponie unique en France : une installation de production viable, réaliste et pragmatique. Notre objectif est de produire une nourriture saine et variée distribuée en circuit court.
Nous avons installé 880 m2 de serres entièrement dédiés à la production de nourriture en aquaponie. Cela comprend une serre bioclimatique de 480 m2, et 400m2 de tunnel hauts.
Cette installation a été soigneusement étudiée afin d’atteindre une consommation d’énergie très faible. Le circuit de l’eau est réellement fermé, et 100% de l’intrant constitué par la nourriture des poissons est valorisé sur place.
Les moyens techniques utilisé sont précis et calibrés, mais non technologiques. Cette approche permet de limiter grandement l’investissement pour permettre de le rentabiliser rapidement.
Les serres sont installées sur une parcelle de 3 ha, ce qui permettra au fil du temps d’accueillir un foule d’activités complémentaires et diversifiées : culture en sol, ruchers, vergers, et de réels espaces de préservation et d’encouragement de la biodiversité.
Malgré un démarrage tardif en saison d’automne, nous avons réussi à obtenir des récoltes très honorables qui laissent présager un printemps prolifique !
Nous avons déjà pu cultiver avec succès une douzaine de variétés de légumes d’hiver d’excellente qualité qui on fait le bonheur de nos premiers clients.
Nous avons beaucoup appris sur le chemin, et avons déjà beaucoup d’expériences à partager avec vous ! Les formations sont le meilleur moment pour ça, ce sont des espaces d’échanges qui font grandir votre projet.
Si vous êtes intéressé(e) pour monter votre propre système d’aquaponie à échelle domestique, je vous propose la formation « Découverte de l’aquaponie » sur trois jours.
Si votre envie est de monter un projet agricole, nous organisons également une formation professionnelle financée sur 6 jours avec Marion et Nicolas (Les Sourciers).
En commentaire, vous pouvez également me suggérer des sujets pour mes prochains articles sur le blog…
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Ça y est on a le droit de vous montrer les images ! On vous avait parlé de la visite d’Alex, sympathique blogueur voyageur.
En tournée à la recherche des alternatives en France, Alex était passé chez nous. Du coup, on vous emmène en visite, à la découverte de notre système d’aquaponie domestique en automne. En plus du petit tour, une dégustation de nos truites du jardin!
Extrait d’un documentaire paru sur la chaine Planète Thalassa en novembre 2015.
Images sous copyright, gracieusement mises à disposition par la société de production MFP, merci à eux !
Vous avez vu ? C’est toujours sympathique de faire découvrir notre jardin un peu particulier aux gens de passage. Une belle rencontre, et des bon moments, autour des légumes et truites du jardin à la plancha !
Ça vous tente pas pour chez vous ? A la campagne ou en ville, c’est possible ! N’hésitez pas à partager autour de vous à ceux qui n’ont encore jamais entendu parler d’aquaponie…
J’avais expliqué la procédure de cyclage dans cet article qui a suscité beaucoup de questions. Je reviens ici avec plus de détails sur les quantités d’ammoniac à apporter et sous quelle forme. Si vous n’avez pas lu l’article précédent, lisez-le avant pour bien comprendre !
Vous avez saisi que pour bâtir votre colonie de bactéries nitrificatrices, vous devez créer les conditions propices à leur développement. Cela consiste à leur procurer un environnement humide (l’eau) et oxygéné (pompe en route), ainsi qu’un support de colonisation (toutes les surfaces immergées, le substrat).
Pour que les bactéries nitrificatrices s’installent, Il faut ensuite leur procurer une source d’énergie, une “nourriture”. C’est pour cela que nous devons apporter une source d’ammoniac, le temps que les excrétions des poissons prennent le relai. Nous avions considéré plusieurs façons d’apporter cet ammoniac. Je vous détaille ci-dessous les doses selon le type de source, afin d’amener la concentration en ammoniac de votre eau à environ 1 ppm (ou mg/l c’est la même chose).
La concentration dépend du volume d’eau en présence. Il vous faut donc d’abord estimer la quantité d’eau dans l’ensemble de votre système. Comptabilisez bien le volume total d’eau dans votre bassin à poissons, vos bacs de culture, et l’eau contenue dans les tuyaux.
L’ammoniac peut être trouvé sous forme de solution dans de l’eau : l’ammoniaque (vu l’orthographe ?). On trouve ça en grande surface ou magasin de bricolage. Attention ! L’ammoniaque ne doit pas mousser lorsqu’on l’agite ! Sinon elle contient du détergent à éviter absolument. La dose à utiliser pour atteindre 1ppm dépend de la concentration initiale de votre solution : classiquement 5 à 10%, parfois jusqu’à 30%. Vérifiez bien l’étiquette.
Si votre solution d’ammoniaque est deux fois moins concentrée (5%), il vous en faut deux fois plus…
L’urine d’une personne en bonne santé est stérile et contient des déchets azotés sous forme d’urée. Après deux semaines de vieillissement dans une bouteille fermée, l’urée se transforme en ammoniac. La maturation est facilement reconnaissable à l’odeur très désagréable (l’ammoniac justement) !
Bien sûr, la concentration d’urée est variable selon votre alimentation, votre consommation d’eau, le moment de la journée auquel vous prélevez l’urine, etc… Ce chiffre vous permettra d’avoir un ordre d’idée de la quantité.
On peut aussi ajouter de la nourriture pour poisson au fond d’un bassin avant même l’introduction des poissons dans le système. La décomposition de la nourriture par des bactéries génère elle aussi un relâchement progressif d’ammoniac.
Le défaut de cette méthode, c’est justement que la dégradation de la nourriture se fait petit à petit, et que vous n’avez pas de contrôle là-dessus. Du coup, je vous recommande plutôt l’une des deux précédentes.
Les quantités données précédemment ne sont que des ordres de grandeur. Mais cela vous permettra d’éviter comme Steph de déverser une demi-bouteille d’ammoniaque dans votre système soit environ 50 fois la dose…
Une partie de l’ammoniac peut s’évaporer dan l’air. La concentration de l’urine est variable, etc… Utilisez donc la dose préconisée ci-dessus. Laissez passer une heure le temps que l’eau s’homogénéise, et testez ! Les tests pour aquarium en bandelettes ou gouttes vous permettront d’avoir une mesure approximative. A partir de là, ajustez !
J’espère que ce complément à l’article sur le cyclage vous permettra de démarrer votre système d’aquaponie rapidement et sans problèmes… Gardez bien en tête que le cyclage, étape indispensable au démarrage d’un système d’aquaponie va durer entre deux et six semaines. A anticiper donc.
Voilà un aperçu des informations spécifiques et explicites que nous abordons dans nos stages afin de vous permettre de vous mettre à l’aquaponie sans tâtonner et de réussir rapidement ! N’hésitez pas à demander des précisions si besoin, et faites nous part de vos expériences en commentaire…
Incident malheureux ce matin, une de mes truites a réussi à sauter hors du filet de protection de son bassin mal refermé. Car les poissons sautent haut !
Depuis que je pratique l’aquaponie, j’ai eu plusieurs espèces de poissons. Carpes, perches, truites, vairons, poissons rouges… Tous ces poissons sont capable de sauter ! Le champion toutes catégories, c’est la truite. En milieu naturel, elle cherche naturellement à remonter le courant de la rivière, et pour ça, elle est capable d’effectuer des sauts spectaculaires.
Lorsque vous accueillez vos poissons, ils doivent s’habituer à leur nouvel environnement et c’est le moment le plus critique. Sous le coup du stress, de votre présence qui leur fait peur au début, ils chercheront à s’échapper. Et l’espérance de vie d’un poisson qui a sauté hors du bassin est très limitée… Il vous faut absolument trouver un moyen de les garder en sécurité dès leur arrivée.
Cette sécurité peut prendre la forme d’un filet, ou d’un couvercle rigide. En plus de protéger vos poissons de leurs propension à sauter hors de l’eau, elle pourra aussi remplir plusieurs autres fonctions.
Empêcher les poissons de sortir… mais aussi les prédateurs de rentrer ! Je pense en particulier aux hérons, et aux chats.
A la MAM l’année dernière, le bassin de base du système existait depuis plusieurs années sans histoires avant qu’on le transforme en aquaponie. Quelque jours avant mon arrivée, un héron avait trouvé le chemin du bassin (hors serre). En une journée, il avait fait un festin de poissons rouges et seuls ceux qui avaient réussi à rester cachés sous une pierre avaient survécu.
Chez moi, le chat de la maison a laissé tranquille mes poissons pendant des années. Je l’ai pourtant pris la patte dans le sac récemment, en pleine dégustation d’une truite ptresque longue comme lui…
On en a déjà parlé plusieurs fois, l’excès de lumière sur les bassins à poissons est néfaste au bon fonctionnement du système d’aquaponie. L’eau est oxygénée et chargée en nutriments. Si on laisse en plus passer abondamment la lumière, les algues poussent en masse… au détriment de nos plantes potagères.
J’ai testé un certain nombre de solution avant de trouver celle qui me convenait.
J’ai d’abord utilisé du filet du type de ceux qu’on utilise pour protéger les cerisiers des oiseaux chapardeurs. Pas cher et facile à trouver. La maille est assez grosse (25mm environ). Les truitelles réussissaient parfois à sauter à travers une maille qui fait à peine le diamètre de leur corps ! En plus, ce filet ne protège pas du tout de la lumière.
Un petit grillage (plastique, surtout pas de métal) sur cadre en bois léger a très bien fait l’affaire sur mon premier système. Pour des bassins de plus grande taille, c’est vite un peu plus lourd et pénible à manipuler.
J’utilise un filet, suspendu à la structure de la serre. Ce filet est un voile d’ombrage utilisé en maraîchage. J’ai inséré un sandow à la base qui se serre sur le bac à poissons. Pas forcément très esthétique, mais très pratique :
Simple et efficace, c’est ce type de petits trucs qui nous simplifient la vie et rendent notre système d’aquaponie florissant ! Vous avez d’autres astuces du même genre ? Des questions ? N’hésitez pas commenter ci-dessous !
Depuis 1 an et demie, nous élevons des carpes amour dans notre système d’aquaponie. Aujourd’hui il fait froid, elles sont léthargiques. Les truites, elles, grandissent vite et vont devoir coloniser bientôt un nouveau bassin. C’est décidé, on sort les carpes. C’est l’heure du bilan. (suite…)
Merci pour votre accueil à Sainbiose ! Nous sommes ravis d’expédier les premiers kits demain matin.
Notre pack de démarrage contient tout ce qu’il faut pour se mettre rapidement à l’aquaponie : (suite…)
L’événement a sans problème réussi à attirer les intéressés en Lozère en plein hiver… Une soixantaine de participants, d’horizons assez divers. Des chercheurs, des porteurs de projets à vocation commerciale, d’autres à visées éducatives, des visionnaires, des agriculteurs urbains en devenir, des étudiants… Nous avons pu échanger pendant deux jours et découvrir les premiers résultats du projet APIVA, qui s’appuie sur plusieurs sites de recherche expérimentale…
Les organisateurs (voir la vidéo) et leurs invités nous ont présenté en détail plusieurs installations pilotes :
Bien loin des discours marketing autour de l’aquaponie, du concret ! Nous avons pu voir en détail leur conception technique, les premiers résultats, …ainsi que les difficultés qui subsistent.
Le colloque a également ouvert sur beaucoup d’autres questions. La rentabilité économique est une des inconnues. Dans quelle conditions, quel type d’installation ? Vu la diversité des possibilités et de types d’installation, la réponse est probablement très liée au contexte particulier de chaque projet. Cela fait partie des missions du programme APIVA qui apportera des éléments de réponse là-dessus dans les années à venir. Il était aussi très intéressant de faire le tour des réglementations existantes et inexistantes. L’aquaponie n’en est encore qu’à ses débuts en France, et le cadre réglementaire n’est pas encore tout à fait clair. Les futures installations d’aquaponie commerciales devront se conformer à une partie des règles sur l’eau, la pisciculture mais aussi l’horticulture…
Nous avons pu constater de belles réussites sur les pilotes. Il semble cependant qu’il reste pas mal de chemin à parcourir et de voies à explorer pour améliorer encore la qualité et les rendements. Une chose est sûre, la diversité des approche des participants, et la vision inspirée de chacun nous réserve sûrement de belles surprises ! Attendez-vous d’autres informations complémentaires sur ce sujet ? N’hésitez pas à commenter ci-dessous. Aux autres participants, faites nous part de votre retour ! Avez-vous aimé cet article ? Merci de le partager autour de vous et sur les réseau sociaux pour m’encourager à continuer !
Pour aller plus loin :
Le site du projet APIVA : https://projetapiva.wordpress.com/