Agriculture urbaine : Appel à projets Parisculteurs

27 Mai, 2016

serre-aquaponie-agriculture-urbaine

Chatterson Farms en Floride

Pour l’agriculture urbaine, ça y est, les institutions sont prêtes ! La ville de Paris a dévoilé en avril un appel à projet nommé Parisculteurs proposant 47 sites pour un total de 5,5 hectares de végétalisation urbaine. La vraie bonne nouvelle, c’est que 29 de ces sites sont ouverts plus spécifiques à la production agricole en ville. Un vrai coup de boost pour l’agriculture urbaine ?

La multiplication des projets d’agriculture urbaine

Le précédent appel à projet d’urbanisme « Réinventer Paris » a rencontré un gros succès avec 372 projets proposés pour 23 sites ! La quasi-totalité de ces projets proposait un espace végétales dédié à la production alimentaire. L’agriculture urbaine aurait-elle le vent en poupe ?
Trouver une technique de production adaptée à chaque site est un défi. Nous savons que l’aquaponie est particulièrement adaptée à une une culture efficace en milieu urbain. Et la deuxième bonne nouvelle, c’est que la ville de Paris aussi ! L’aquaponie est en effet explicitement citée comme une technique pertinente, et des projets d’aquaponie urbaine bien construits recevront forcément un accueil favorable.

logo-parisculteurs
Sélectionner un site approprié

Parmi les 29 sites proposés tous ne paraissent pas adaptés à un projet d’aquaponie. Faisons le tour des critères pertinents pour sélectionner un site.

Ensoleillement

Pour avoir de belles productions en ville, il est capital de choisir un site possédant un bon ensoleillement. Exit les orientation nord ou les masques solaires proches telles que des grandes tours qui occultent le soleil une trop grosse partie de la journée. L’éclairage artificiel ne semble pas faire partie du domaine du possible non plus dans l’appel à projet (ce dont je me félicite).

Capacité de portance du sol ou toit

Cette donnée est explicitement disponible pour la plupart des sites. Et plupart des sites nécessitent de faire de la culture hors-sol ce qui veut dire amener un substrat, ou de l’eau. Selon la technique choisie, la charge est plus ou moins importante, mais le besoin de portance reste élevé. Surtout pour de la culture en eau profonde, celle qui a ma préférence pour sa belle inertie thermique favorable à la stabilité thermique. Une capacité mini de 350kg/m2 laisse de la latitude de ce côté là.

Règles d’urbanisme et accessibilité au public

La possibilité de faire accéder le public (normes ERP) permettrait de diversifier les revenus de l’installation, en ajoutant à la production de légumes des visites pédagogique ou des formations à l’aquaponie sur site !
Enfin, une installation d’agriculture urbaine nécessite des investissements relativement lourds par rapport à une culture de plein champs. On aurait envie de la rendre la plus efficace possible ! Et l’abriter dans une serre serait très certainement favorable (même si on peut aussi faire sans). Les règles d’urbanisme peuvent être un frein à cela…
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J’ai fait un tour rapide des sites proposés. Ce site-ci me parait particulièrement intéressant !

Trouver un modèle

Trouver un modèle économique pour une activité d’agriculture urbaine est un des gros défis. Pour cela il faut réussir à installer l’activité avec des investissements raisonnables, obtenir une production suffisante et efficace, et enfin réussir à commercialiser cette production.

La gestion du foncier

En proposant des conventions de mise à disposition sur des espaces inutilisés, la ville de Paris lève un gros frein au développement de l’agriculture urbaine. En effet, le prix du foncier urbain (à Paris!) est hors d’atteinte pour une activité agricole, ce qui bloque le développement de la plupart des projets.
salade sur radeau en DWC

Monter des projet productifs et pérennes grâce à l’aquaponie

Une installation  d’aquaponie permet une agriculture urbaine réellement productive et maitrisable. Les coûts liés au temps de travail sur les cultures sont modérés. On peut cultiver éventuellement à l’année longue si cela se fait en serre.
D’autres sources de revenus connexes sont possible pour étoffer votre modèle. Mais quand on parle d’agriculture, il serait souhaitable que l’activité de production/vente soit la principale source de revenu, non ?

Réinventer le circuit court en ville

La proximité d’une clientèle nombreuse et friande de nourriture de qualité est un gros atout pour l’agriculture urbaine. De nombreux modèles nouveaux fleurissent avec cette possibilité, et toujours avec la possibilité d’offrir une fraîcheur imbattable :
  • Des livraisons ultra-locales en vélo ou véhicules électriques.
  • Des paniers sur commande en points relais type AMAP.
  • Valoriser sur place directement en restaurant ou saladerie.
  • Fournir des restaurants gastronomiques avec des produits très spécifiques (par ex. des aromates).
Les urbains sont en général ultra-connectés. Du coup le développement de divers systèmes de vente et réservation par internet a de beaux jours devant lui…

Rassembler une équipe autour de votre projet

Le montage d’un projet d’agriculture urbaine nécessite de multiples compétences, et de la ténacité !
  • Apprendre à faire pousser des légumes de manière efficace
  • Inventer des systèmes de commercialisation
  • Chercher des fournisseurs de matériel
  • Monter des dossiers de subvention
  • Calculer la vitesse de l’eau dans un tuyau
  • Prévoir des volumes de production
  • Présenter votre projet de manière convaincante au jury Parsiculteurs
N’hésitez pas à rassembler autour de vous des partenaires divers pour avancer mieux et plus vite ! On y arrive mieux à plusieurs !
Aquaponie.net peut vous aider au montage de votre projet, notamment au niveau de la conception. Vous pouvez me contacter ici si cela vous intéresse.
Que vous ayez commencé à y réfléchir ou pas, il faut faire vite ! Les avant-projets sont à proposer pour le 4 Juillet !

1 Commentaire

  1. Mapangui Antoine

    Le milieu périurbain proche de la ville de Pointe-Noire au Congo Brazzaville fourmille de projets agricoles appartenant à des cadres en activité dans le secteur pétrolier, sous-traitance y comprise, mais aussi à des “jeunes retraités”. Malheureusement ils ne bénéficient d’aucun encadrement innovant ! Par ailleurs, des “jeunes retraités” qui en ont encore de têtes “pleines” ne son t plus des savoirs voués à l’incendie “générationnelle ! Alors que faire ?

    Réponse

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